Les Fontenelles un lieu de vie avant tout
Accompagner les résidents et leurs familles
Impulsé en 2001 pour répondre aux besoins démographiques de la population, le projet de construction de l’Ehpad* Les Fontenelles sortait de terre 10 ans plus tard pour accueillir le 22 février 2011 ses premiers résidents.
Installées dans des chambres individuelles de 20 m² au sein d’un lieu de vie agréable, les personnes âgées sont accompagnées dans le respect et la dignité dus à la personne humaine. Une équipe de 59 professionnels compétents garantit leur bien-être physique et psychique et élabore des projets de vie auxquels les résidents et/ou familles sont associés, en prenant en compte les goûts, les désirs et les besoins de chacun.
Une démarche portée avec force par sa directrice, Audrey Cornaglia, en fonction depuis 2014 et qui aime à rappeler que «l’Ehpad n’est pas un hôpital et la vieillesse n’est pas une maladie».
Trois instances représentatives
Le conseil de la Vie sociale anime la vie des Fontenelles aux côtés du conseil d’administration et du comité technique d’établissement dans le but d’offrir aux résidents un cadre de vie communautaire, chaleureux et sécurisé.
Le conseil de la vie sociale aborde les questions de la vie quotidienne des résidents. Il traite de l’alimentation, des animations et de l’aménagement de la structure.
Le conseil d’administration est quant à lui obligatoirement consulté sur la gestion administrative et financière de l’établissement mais également sur les projets. « C’est
l’endroit où l’on vote les grandes orientations : budget, projets… » comme le précise M. Saulgrain, représentant des familles (lire témoignage ci-dessous) et membre de l’instance aux côtés du président (le maire), du trésorier, du médecin coordinateur, des représentants du personnel, des familles et de personnes qualifiées ainsi que de l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie et du conseil départemental de la Haute-Garonne.
Le comité technique d’établissement enfin, composé de représentants du personnel, est consulté sur le projet d’établissement, le budget, la tarification, la formation professionnelle, etc.
* Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
Hébergement : 63,90 €
Prestations liées à la dépendance :
Le degré de dépendance d’une personne est évalué selon une grille nationale qui répartit les personnes dans les groupes iso-ressources (GIR) ci-dessous.
- GIR 1 et 2 : 23,82 €
- GIR 3 et 4 : 15,45 €
- GIR 5 et 6 : 6,07 €
Aides sociales
De nombreuses aides financières existent pour permettre aux personnes âgées de continuer à vivre chez elles, pour financer un hébergement ou pour payer leurs dépenses de santé.
Un établissement conventionné
Établissement public autonome habilité à l’aide sociale, l’Ehpad est dirigé par une directrice nommée par le ministère de la Santé après avis de la direction générale de l’ARS et du président du conseil d’administration.
Une convention tripartite entre l’Ehpad et les autorités de tarification – agence régionale de santé (ARS) Occitanie et conseil départemental de la Haute-Garonne – permet à
l’établissement de mener à bien ses activités et missions. Le personnel est régi par le statut de la fonction publique hospitalière, tandis que les tarifs journaliers sont proposés par le conseil d’administration et arrêtés par le département.
Le budget est fixé annuellement par l’ARS Occitanie et le département après proposition du conseil d’administration.
Chaque année, après validation du Trésor public, les dépenses et recettes sont soumises aux trois instances participatives de l’établissement (lire ci-dessus) et aux autorités de tarification.
Témoignage
Jean-Pierre Saulgrain, membre du conseil d’administration et fils d’une résidente
« À la suite de la perte de son autonomie, ma mère est arrivée à l’Ehpad au moment de son inauguration en 2011. Après un séjour à la résidence autonomie Francis-Barousse, ma sœur et moi avons opté pour cet établissement. Ce serait mentir de dire que tout s’est toujours bien passé ici. Mais l’arrivée de la nouvelle directrice en 2014 a permis d’insuffler une belle dynamique d’équipe. Le personnel semble plus à l’écoute, un sentiment qui se ressent positivement sur les résidents et qui rassure les familles. »
Carpe Diem
La philosophie des Fontenelles
Prônant l’idée de « saisir le jour présent », Carpe Diem lutte contre les préjugés entourant la maladie Alzeihmer et encourage un changement positif dans les pratiques auprès des personnes âgées en perte d’autonomie.
Plus qu’une approche, Carpe Diem est une philosophie. Partagée par le personnel et les familles des résidents, elle met l’accent sur la relation humaine, l’écoute et la prise en compte des besoins particuliers, l’autonomie et la dignité de la personne âgée.
Un accompagnement personnalisé
Aux Fontenelles, la psychologue et un membre du personnel rencontrent systématiquement le futur résident (hors situation géographique trop éloignée). Un premier contact pour faire connaissance et pour créer les premiers liens de confiance. Conçu pour répondre aux interrogations de la famille et du futur résident, « c’est un moment fort d’échanges », insiste Anna Bertrand psychologue. « C’est lors de cet entretien que nous recherchons le consentement de la personne, que nous recueillons ses habitudes de vie. Nous apprenons à connaître l’histoire de la personne afin qu’elle bénéficie d’un accueil privilégié de l’ensemble du personnel le jour de son arrivée et d’un projet d’accompagnement personnalisé. »
Cette approche québécoise, initiée par Nicole Poirier et son équipe il y a 20 ans, prône l’idée de « saisir le jour présent » et d’accueillir la personne dans toute sa singularité en mettant en valeur ses compétences et ses capacités.
Si l’Ehpad ne peut pas être entièrement « comme à la maison », du fait même de la vie en collectivité, il s’agit cependant de prendre le temps avec la personne, de respecter son rythme, ses envies, de l’écouter afin de créer des liens de confiance essentiels à la relation « aidant-aidé ». L’ensemble de l’accompagnement est pensé en équipe pluridisciplinaire.
Autonomie et dignité
C’est au sein de l’unité Alzheimer, Les Fontaines, que Carpe Diem a été introduit : 14 résidents sont accompagnés quotidiennement par deux aides-soignants et un agent du service hospitalier. « Ici on ne porte pas de blouse blanche, mais des tenues civiles colorées », aime à nous faire remarquer la psychologue.
Carpe Diem, c’est aussi ne pas faire à la place du résident.
L’accompagnement dans les gestes du quotidien (toilette, habillage, repas, etc.) est adapté aux capacités de la personne et à son rythme : le soignant n’est pas là pour faire à sa place à un horaire fixe et immuable mais pour l’aider à faire par lui-même au moment qu’il choisit.
Les résidents sont sollicités, selon leurs souhaits et intérêts, pour mettre la table, faire leur lit, passer le balai, faire la vaisselle, cuisiner, s’occuper de l’entretien des patios et jardins, etc.
Un service hôtelier
Chaque matin le petit-déjeuner est apporté en chambre ou dans la salle à manger. Si le déjeuner et le dîner sont servis dans les différentes salles à manger afin de privilégier les liens entre les résidents, ceux-ci peuvent choisir de les prendre dans leur chambre.
Un goûter et une collation au moment du coucher sont également proposés.
Les locaux communs et les chambres des résidents sont entretenus quotidiennement. Une lingère s’occupe du linge personnel des résidents et parfois de quelques travaux de couture.
Personnel soignant
Les équipes soignantes accompagnent les résidents au quotidien.
- 25 médecins traitants choisis par les résidents les accompagnent.
- Afin de garantir sécurisation et traçabilité, la livraison et le stockage des médicaments et la préparation des piluliers sont assurés par deux officines ramonvilloises ; leur vérification et leur distribution est à la charge des infirmiers.
- Un cabinet d’orthophoniste ramonvillois intervient pour la rééducation des troubles du langage ou de la déglutition ainsi qu’un chirurgien-dentiste.
- Trois kinésithérapeutes salariés de l’établissement assurent la rééducation à la marche et au maintien de l’équilibre ainsi que la kinésithérapie respiratoire.
- Depuis 2014, le réseau Rélience accompagne médicalement et psychologiquement le résident, sa famille et les équipes soignantes dans la prise en charge des soins palliatifs. Cette association intervient à la demande du médecin traitant.
« Une organisation importante qui nécessite une réactivité permanente de l’ensemble des équipes », précise Sandrine Sutra, infirmière en poste à l’Ehpad depuis 2011.
Vivre, agir et partager
L’établissement vit au rythme d’un calendrier d’activités variées. De nombreux ateliers de loisirs créatifs sont organisés, ainsi que des sorties à la piscine ou au parc de Soule.
Un chœur de voix
De toutes les animations proposées par l’équipe de l’Ehpad, c’est sans aucun doute la chorale qui rencontre le plus de succès. « À une époque, tout le monde chantait dans les réunions familiales. Ici on renoue avec cette tradition » explique Corinne Roques, responsable de
l’animation.
Régulièrement, les locataires de la résidence autonomie Francis-Barousse les rejoignent pour chanter le répertoire Français : L’Amant de Saint-Jean, Enfants du Pirée, La Romance de Paris, etc.
La troupe Anim’a Font
La troupe de théâtre Anim’A Font, composée d’une dizaine de membres volontaires du personnel se retrouve après la journée de travail pour concocter des spectacles (4/an) pour les résidents. « Nos scénettes sont très appréciées. On choisit les thèmes ensemble, on improvise et on se déguise ! Ce sont des moments d’échanges avec les résidents qui nous voient autrement et, pour le personnel, c’est assez ludique. »
Le conseil des seniors, solidaire
De la décoration aux animations, en passant par les échanges intergénérationnels, le conseil des Seniors entretient des relations fortes avec l’Ehpad et ses résidents.
C déco : intérieur, extérieur
Le don de toiles, une des premières initiatives du conseil des Seniors a réuni des jeunes et des moins jeunes autour d’un projet commun : la création de tableaux grand format pour orner
l’intérieur de l’établissement. Les ateliers des Artistes Ramonvillois et de Couleurs d’Autan, les enfants des ateliers d’arts plastiques du centre culturel, les élèves des centres Paul-Dottin et Cival Lestrade, comme ceux du collège André-Malraux ont ainsi rassemblé une cinquantaine d’œuvres.
Les membres du conseil ont également aménagé les patios avec l’aide des jeunes du centre Pierre-Froment apportant davantage de chaleur à ces lieux de rencontres.
Lutter contre l’isolement des personnes âgées
C’est encore à l’appel du conseil des Seniors que Sylvie Lagarde, professeure aux ateliers théâtre du centre culturel, est venue en 2016 donner quelques clés aux bénévoles en vue de réaliser des lectures à voix haute : maîtriser son souffle, articuler et donner le ton étaient les objectifs des ateliers qui aujourd’hui permettent à 17 bénévoles de lire des histoires aux résidents.
Depuis septembre, deux membres du conseil partagent une fois par mois leur passion pour la musique et l’histoire autour d’une causerie avec les résidents de l’Ehpad et de la résidence autonomie Francis-Barousse. Le conseil des Seniors a enfin initié des rencontres intergénérationnelles autour des récits de vie des résidents des Fontenelles et du foyer avec les collégiens de Ramonville.
L’amicale des Fontenelles
Créée en 2012 par les familles et présidée par l’animatrice de l’Ehpad, l’association soutient les animations de la structure et organise deux événements par an afin de financer les sorties des résidents :
- le marché de Noël de l’Ehpad propose la première semaine de décembre des produits confectionnés par les résidents lors d’ateliers (bonnets, écharpes, etc.) ;
- le grand loto rassemble une centaine de joueurs de la commune et de ses environs.
Témoignage
Josette Frinault, membre du conseil de la Vie sociale (CVS) et fille d’une résidente aux Fontaines.
« Atteinte de la maladie Alzheimer, ma mère est arrivée au printemps 2015 et bénéficie de
l’approche Carpe Diem. Elle a été prise en charge par l’équipe de l’Ehpad avec beaucoup de respect.
Aux Fontenelles, la vie en communauté est prise très au sérieux, il y a une réelle volonté de rompre avec l’isolement et de s’ouvrir sur la collectivité. En tant que membre du CVS, je participe à l’amélioration du cadre de vie des résidents, en faisant des propositions
d’embellissement des lieux de rencontres. Nous abordons aussi la question de l’alimentation, un sujet que les résidents ont à cœur. Nous discutons des prochaines animations. »
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