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Une nouvelle histoire à lire !

Publié le 03 juin 2021 dans Centre social d'animation

Pour le deuxième atelier d'écriture du centre social, initié par Audrey Denis, suivez les aventures de Chloé, sa grand-mère et Pauline. Audrey Denis dans un témoignage raconte son expérience de l'atelier.

Une nouvelle histoire à lire !

À l'instar d'un cadavre excquis, Audrey a proposé à cinq auteures d'écrire une histoire sans savoir ce que l'autre écrit. À chaque partie, une nouvelle rédactrice et un nouvel univers, l'histoire se découvre au fil des mots.

Le zoo magique

J’ai la garde de Chloé pour ce début des vacances d’été et une sortie à la réserve de Sigean s’impose. Elle adore la nature depuis qu’elle est toute petite, mais l’occasion ne s’était encore jamais présentée de l’emmener dans un zoo.

La première partie en voiture, au milieu des animaux sauvages, lui arrache des cris de joie : « Mamie Tartine, regarde ces gros ours bruns. On dirait de grosses peluches. J’aimerais les caresser. Oh et ces lions là-bas ! On peut s’approcher ? »

Nous roulons au pas et nous arrivons à leur hauteur. « Tu vois ma chérie, les fauves semblent bien inoffensifs, ils sont bien nourris mais on ne pourrait pas se promener à pied ici, car ce sont des bêtes sauvages et donc imprévisibles ».

De petits singes grimpent sur la voiture pendant que je suis à l’arrêt pour prendre des photos. Ils poussent de petits cris stridents et leurs queues s’entremêlent comme des lianes dans notre champ de vision. « Surtout, n’ouvre pas ta fenêtre Chloé ! » « Oh regarde Mamie Tartine, il y a un bébé accroché sur sa maman. Comme il est mignon ! »

Nous arrivons dans la zone où l’on est autorisé à laisser les véhicules pour continuer à pied. Apercevant une colonie de flamants roses rassemblés sur un plan d’eau, Chloé bondit de la voiture. « Que c’est beau tout ce rose ! » s’extasie-t-elle.


Chloé est assise devant la cage des singes ; de minuscules ouistitis vifs comme l'éclair sautent de branche en branche en poussant de petits cris stridents. Pour mieux les admirer, elle en fait le tour et tout en marchant, s'éloigne de mamie Tartine.

Tout à coup, Chloé se retrouve face à de grands barreaux bleu azur illuminé par une multitude d’étoiles. Fascinée par cet endroit, elle aperçoit une merveilleuse bête rose munie d'une corne en tire-bouchon et d'immenses yeux verts amandes qui la regardent.

Éberluée, Chloé n'a jamais vu ce genre d'animal, ni chez elle ni dans les livres de contes que ses parents lui lisent le soir quand elle est bien au chaud dans son lit. Sur un panneau près du portillon il est écrit : Pauline la Licorne

« Tu viens me voir », Chloé n'en croit pas ses oreilles, la licorne lui parle ! « Entre c'est ouvert », Chloé doit aller voir ce qu'elle lui veut. Anxieuse, mais curieuse, elle pousse le portail et se retrouve face à Pauline qui est très grande, brillante et remplie de paillettes multicolores. « Monte sur mes genoux, je vais te raconter une histoire de Licorne Enchantée. »

Chloé est à l'aise dans les bras de Pauline et s'endort tranquillement au son de sa voix chantante.


Chloé est sidérée devant un animal qui galope devant elle. C’est un joli cheval avec un regard doux et qui a une drôle de corne bien droite sur son front.

« Bonjour joli cheval, qui es-tu ? » et le cheval répond : « Bonjour Chloé, je suis une licorne et je suis magique »

Chloé : « Veux-tu être mon amie ? Peux-tu m’amener dans ton monde magique ? »

Chloé s’approche de Pauline, car elle souhaite montrer sa nouvelle amie à Mamie Tartine. Elle regarde tout autour d’elle et ne retrouve rien de l’environnement qu’elle connaît. Elle appelle Mamie Tartine aussi fort qu’elle peut, mais n’obtient aucune réponse. Heureusement sa nouvelle amie bienveillante reste à ses cotés, se baisse pour que Chloé puisse monter sur son dos et partir à la recherche de sa mamie dans une chevauchée fantastique en volant. Les autres animaux ne bougent pas et les regardent avec admiration.


Chloé virevolte dans sa robe fleurie et court partout en manifestant une joie débridée. Sa licorne la suit partout et toutes deux circulent sans crainte, dans les allées du parc en savourant leur liberté. Jamais la corne de Pauline n’avait autant brillée. Elle renvoie en tous sens mille éclats comme des signaux à tous les carrefours. Sur son dos, Chloé se sent pousser des ailes. Tant de légèreté, d’insouciance leur font germer une idée géniale ; bien-sûr : libérer les autres animaux de leur prison ! Cette perspective les met dans un état d’excitation et d’enthousiasme tels, que la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. Tous les animaux attendent que barrières, portes, chaines les tenant prisonniers sautent.

« Rendez-vous à la Fontaine ! nous allons vous guider ! » dit alors Chloé dirigeant le joyeux cortège.

On voit alors les animaux déambuler bruyamment. En tête, les singes gesticulants et bavards, le rhino féroce qui concurrence la licorne avec sa corne, l’antilope qui vote pour (cette sortie imprévue), le zébu qui n’en est pas à son premier verre et qui maintient la cadence, le chameau qui joue des castagnettes… Bref, la balade est du goût de tous. Les oiseaux, quant à eux, survolent la procession en jacassant familièrement avec tout le monde.

Arrivés à la Fontaine, ils durent attendre la tortue qui s’est fait remorquer par un cygne déhanché qui jouissait de sa bonne réputation. C’est alors que retentit, non pas le chant du cygne, mais un tonnerre d’applaudissements. Un perroquet tint à peu près ce langage : « À nos deux secouristes : Hourra » et Pauline remis une corne d’or à Chloé.


Chloé, les joues rougies par ses aventures, s’éclaire davantage en découvrant Mamie Tartine au détour du chemin. Bien perchée sur le dos de sa licorne, elle rit et donne de petits coups de talon maladroit pour la faire accélérer. La belle ne se fait pas prier et d’instinct, rapporte la fillette à sa grand-mère. Cette dernière n’est pas effrayée par l’animal fantastique qui se présente tant elle est heureuse de retrouver Chloé. Elle la saisit sous les bras et la couvre de baisés. Cependant, des bruits la soustraient à cet instant de bonheur, car de nombreuses bêtes arrivent à la suite de la petite cavalière.

On y découvre de tout : des paons, des impalas et même un éléphant qui barrit. Cette fois-ci, Mamie Tartine a peur et recule en serrant plus fort encore Chloé. La petite, elle, tend les mains et son sourire s’estompe lorsque des employés du zoo veulent s’emparer des animaux pour les remettre en cage. Chloé crie et pleure. De grosses larmes coulent sur ses joues et elle hoquette. La licorne fait alors une embardée pour esquiver les hommes et se coller à l’enfant.

Mamie Tartine est émerveillée par l’instinct protecteur de cette créature incroyable et décide de prendre le parti de Chloé. « Lâchez-les, hurle-t-elle ! Ces animaux ne sont pas dangereux. Pour preuve, ils m’ont ramené ma petite fille. »

Les propriétaires du zoo accourent et demandent à la femme de reculer en lui expliquant qu’elle n’a aucun droit en ces lieux. Mais la licorne fait une ruade et de sa corne, qui se dévoile magique, fait apparaitre un chemin merveille en dérobé. C’est alors que tous les animaux s’y précipitent, la marche étant fermée par la licorne qui porte ses deux amis sur son dos. Mamie Tartine se met à chanter de joie et la petite fredonne tel un oiseau.

Au bout de ce chemin s’y trouve leur maison. C’est incroyable, car leur maison est devenue aussi grande qu’un château et le jardin est si vaste que tous les animaux pourront y vivre en paix. Plus de barreaux, plus de visiteurs en sur nombre, juste le plaisir infini d’être ensemble.

Audrey Denis, adhérente à l'initiative de l'atelier d'écriture

" Il m’est déjà arrivé d’animer un atelier « Art Floral » à la différence près qu’il avait eu lieu dans les locaux du centre social et sans masque. La bonne époque.

Là, j’étais certes, au centre social, bien accompagnée par Delphine, mais il fallait animer l’atelier via le micro et la caméra. Rien à voir, vu que l’on était deux et masquées : adieu le sourire qui était mon outil de communication lors de ces temps derrière nos écrans. Sans compter que la connexion qui était toujours bonne a été mauvaise pour mes deux ateliers. Quelle chanceuse je fais !

Le premier atelier de Jeu d’écriture avait donc cassé tous mes repères. Que dire lors des blancs, en attente de ceux qui peinaient à se connecter. Comment expliquer ses idées via un écran alors qu’on est privé de son visage pour communiquer ?

Très honnêtement, c’était délicat et c’est lors du second atelier que j’ai pu trouver mes marques ; alors qu’il a eu lieu avec une demi-heure de retard, car il n’y avait plus de réseau du tout. Comme ça, c’est plus simple (rires).

Ce qui est réconfortant, c’est le rendu des ateliers. Tous les participants ont joué le jeu. Ils ignoraient à quoi s’attendre et l’inspiration devait venir sur le pouce. Incertain au début, le rendu final est épatant.

Retrouvez la première histoire

Savourez la spontanéité locale et les cœurs qui se dévoilent le temps d’un écrit. Comme quoi, l’imagination fonctionne toujours même en ces temps troublés. "

 Un article rédigé par une membre de l'atelier Newsletter du centre social.